PARIS PARIS Tous les vendredi soirs L. prend le
PARIS PARIS
Tous les vendredi soirs
L. prend le train
et court à son rdv parisien
les valises chargées d'histoires
le coeur gros de souvenirs
L. court, trotte
le coeur chargé d'espoir
L. se hâte, galope,
jusqu'à son rdv parisien
Course éperdue dans Paris endormi
course au devant de la nuit
dans les avenues de sa vie.
courir contre le temps enfui
L. se presse, s'aventure
à la recherche de traces enfouies
pour conjuguer l'être au passé, présent, futur
Arrêt soudain
lorsqu'apparaît au loin
l'antre des rois et des saints.
Derrière une verrière
toutes les étoiles du ciel
ont mis en lumière
UN BAISER SENSUEL
L. a beau plisser les yeux
L. ne saura rien d'eux
L. va imaginer, rêver
Quels mots échangés ?
quel secret caché ?
quelle passion secrète
dans ce grand palais
des peintures, des statuettes ?
L. a pensé à son amour,
à ses douleurs enfouies,
à son chagrin d'aujourd'hui
qui saigne des blessures d'hier
sa bouche crache ces petits mots-toux,
de ses yeux sortent tous les flots jamais versés
L. a mis des mots sur sa peine
lors de son voyaye à la semaine:
Il y a en L. de l'enfant inconsolée
de la moue d'amour et de haine
De l'enfant qui a follement rêvé
qu'un jour, enfin, on l'aime.
La douce nuit avait enveloppé d'étoiles
les corps impudiques sans voiles
L. a laissé sur sa toile de Paris
quelques traces pour celui
qui lui sauva la vie.
Voilà plus d'une décénie